Dans le quartier Saint-Mathieu s’élève le Palais des rois de Majorque. Construit au 13e siècle, d’abord dans un style roman, il fut achevé dans le style gothique. Il abrite de magnifiques chapelles dont la Sainte-Madeleine et la Sainte-Croix dans laquelle on peut admirer un superbe portail aux voussures de marbre bleu et rose.Cette imposante citadelle domine la ville et la tour de l’Hommage (l’une des huit tours qui cernent le patio central) offre une vue imprenable sur le mont Canigou et ses 2784 mètres d’altitude. De 1276 à 1344, Perpignan fut en effet la capitale du royaume de Majorque. Ce dernier était composé des îles Baléares, d’une partie du Roussillon, de la Cerdagne et de Montpellier. La prospérité du royaume reposait essentiellement sur la production de textile. Fortifié par Louis XI, Charles Quint et Vauban, le palais est l’une des plus vieilles résidences royales en France.

Dans le quartier du même nom, rue de la Miranda, au sommet de l’une des deux collines de la ville, l’église Saint-Jacques vaut le détour. Elle fut construite dans les années 1260-1280 sur la décision de Jacques 1er d’Aragon, dit Le Conquérant, lors de l’extension de la ville. Cette église à nef unique, flanquée de chapelles, est typique de l’art gothique méridional. Le portail d’entrée en marbre blanc de Céret aurait été installé pendant le XVIIe siècle et proviendrait de l’église de la Réal.L’église abrite de superbes retables dont le retable du Rosaire à panneaux sculptés polychromes datant de 1643, le retable de Saint Ferréol à panneaux peints ou encore le retable de Notre-Dame de l’Espérance. En 1699, la chapelle de la Confrérie du Précieux Sang de Jésus-Christ est adossée à l’ouest de l’édifice. Elle lui sera rattachée sous le Second Empire. Elle abrite deux retables du maître-autel. Le Vendredi Saint, l’église Saint-Jacques sert de point de départ à la procession de la Sanch.

Si vous souhaitez savoir quoi faire à Perpignan, il y a le square Bir Hakeim. Au pied des escaliers monumentaux, ce square est implanté sur les anciens fossés des remparts. Ce square moderne est parfait pour une pause rafraîchissante à l’ombre des grands arbres. Depuis deux siècles, il fonctionne comme une véritable institution verte. Sur trois hectares, il est considéré comme le poumon vert de Perpignan. Dans les années 1870, il s’agissait de créer une « promenade d’hiver » ou un « jardin à l’anglaise ». En 1930, le square s’agrandit le long du boulevard Jean Bourrat.Réaménagé en 1998, il abrite des arbres centenaires. On peut ainsi admirer les plus vieux platanes plantés en 1809, juste à côté de la fontaine « Le Printemps de Bacchus » sculptée par Jean-Baptiste Belloc, prendre le frais sous un Gingko Biloba de 30 mètres de haut et d’une circonférence de 3,80 mètres ! Sans oublier les deux palmiers Washingtonia Filifera centenaires et dont la cime atteint près de 20 mètres de hauteur.

Une visite s’impose lorsqu’on se demande que faire à Perpignan : la cathédrale Saint-Jean-Baptiste. Cette cathédrale fut d’abord une collégiale remplaçant l’édifice roman qui subsiste sur le flanc nord. Prévue par le roi Sancho de Majorque pour être une église à trois nefs en 1324, la cathédrale Saint-Jean-Baptiste fut transformée en nef unique dans un style gothique méridional au 14e puis érigée en cathédrale au 17e siècle.

Son imposante nef, sa façade de galets et briques, sont typiques de l’architecture catalane. Avec plus de 70 mètres de long, sa nef est vraiment impressionnante. Elle abrite de beaux retables et autres superbes œuvres d’art dont une statue de la Vierge et l’Enfant. Au 18e siècle, un portique et une tour de l’horloge ont été ajoutés. La cathédrale abrite un orgue de tribune et un orgue de chœur. L’orgue de tribune est installé en nid d’hirondelle au milieu de la nef.

En 1965, Salvador Dali a déclaré que la gare de Perpignan était, tout simplement, le centre du monde ; il voyait l’univers « semblable par sa structure à la gare de Perpignan ». Cette même gare lui inspira la toile « La Gare de Perpignan ».Le peintre avait confié que ses idées les plus géniales lui étaient venues dans cette gare. En 1982, le plafond du hall est peint dans le style de Dali puis fut repeint en blanc en 2013 ! mais le dallage à l’entrée de la gare reste inspiré par le tableau précité.

Au pied du Castillet, embarquez dans le petit train de Perpignan pour profiter d’une visite commentée de tout le centre historique. Confortablement installé, vous allez parcourir 7,3 kilomètres en 50 minutes et découvrir 34 sites commentés. C’est un moment ludique et riche en culture qui plaira aux adultes comme aux enfants. C’est une manière inédite de découvrir la ville en passant par tous les incontournables, de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste au Campo Santo en passant par le square Bir-Hakeim, les remparts, le couvent des Minimes, le palais des rois de Majorque…Vous pourrez même profiter de pauses musicales avec des chants catalans, des musiques de sardanes, des chansons sur la ville… La visite peut être faite en différentes langues et s’adapte aux plus jeunes enfants avec l’histoire de Perpignan racontée par un dragon !